Nous rencontrons très souvent des managers absolument convaincus de l’efficacité de l’intelligence collective pour la performance de leur équipe. Des managers qui n’en peuvent plus de leur “solitude de chef”. Ils veulent mobiliser leurs collaborateurs, favoriser l’esprit d’initiative, stimuler leur créativité. Bref, embarquer leur équipe dans un vrai projet collectif. Ils veulent devenir des managers facilitateurs.
Et pourtant ils n’osent pas se jeter à l’eau.
Et quand ils nous demandent une recette miracle, des outils magiques, nous leur répondons : parlons d’abord de votre état d’esprit. Travailler son état d’esprit de manager facilitateur est fondamental pour enclencher une transformation de ses propres pratiques, et celles de toute son équipe.
Voyons de quel état d’esprit nous souhaitons parler.
État d’esprit n°1: se débarrasser de ses croyances limitantes
“Je ne suis pas capable de …”, “A chaque fois ça ne marche pas comme je voudrai…”, “ils vont penser que c’est pas sérieux …”, “je ne suis pas prêt parce que je n’ai pas de formation certifiante…”
Vous ne vous sentez pas légitime pour tester de nouvelles pratiques managériales avec votre équipe. Vous pensez que vous n’avez pas assez d’outils de facilitation pour performer. Un doute vous taraude : l’innovation managériale que vous proposez ne sera pas bien perçue par vos collaborateurs.
Pire : vous souffrez du syndrome de l’imposteur et vous avez ce sentiment désagréable de doute permanent quant à votre légitimité.
Vous avez compris. Le premier pas à faire pour développer votre état d’esprit de manager facilitateur est d’identifier ces croyances limitantes. Ensuite, il faudra les remplacer par des croyances “portantes”, c’est-à-dire des croyances qui vous donneront des ailes !
Plus facile à dire qu’à faire ? Il existe des détails assez simples à repérer pour mettre à jour ces croyances qui bloquent votre confiance en vous. Elles sont récurrentes et réapparaissent systématiquement dans des contextes similaires. Elles ne sont pas fondées sur des observations de faits réels et concrets. Enfin, elles enclenchent de la peur et bloquent le passage à l’action.
Ce travail pour changer son état d’esprit vers la confiance en soi est le premier pas que nous proposons. Nous commençons par accompagner nos stagiaires dans la mise en place de vraies croyances portantes. Nous en parlons dans le module 1 de notre formation “Devenir Manager-Facilitateur”.
État d’esprit n°2: “trouver son pourquoi” et devenir facilitateur
OK, j’avoue, ce titre n’est pas de nous. Si vous vous intéressez au management et au leadership, vous avez sûrement déjà croisé la route de son auteur, Simon Sinek. Son mantra (et le titre d’un de ses livres) est : Trouver son pourquoi afin de découvrir son moteur et celui de son équipe.
L’état d’esprit du manager facilitateur repose sur cette quête de sens. Trouver votre “pourquoi” vous permettra de vous ancrer solidement dans une vision claire. Vos actions seront ainsi alignées vers un objectif personnel solide.
Simon Sinek présente sa théorie du Cercle d’or en faisant la différence entre 3 concepts :
- le pourquoi (la raison d’être, la vocation, l’objectif final)
- le comment (la méthode, le processus)
- le quoi (les tâches, les actions, les produits ou services).
Encore un peu obscur ? Voyons un exemple concret !
Voici notre « pourquoi » au sein de La Facilitation S.A.S. : permettre aux managers de rompre leur solitude de managers et d’engager leurs équipes autour d’un solide projet collectif. Notre “comment” est l’intelligence collective, mobilisée grâce aux postures et aux outils de la facilitation. Et notre “quoi” ce sont (entre autres) nos formations pour devenir manager facilitateur.
Savoir clairement pourquoi nous nous levons chaque matin, avec un objectif plus grand que nous. Voilà un réel facteur de motivation ! Et c’est aussi un énorme repère pour définir notre plan d’action collectif. Il nous permet de rester soudées devant l’adversité (un malin virus, par exemple …;-)
État d’esprit n°3: ne plus avoir peur de l’échec
Enfin, un troisième élément qui nous semble essentiel pour votre état d’esprit aujourd’hui. Il s’agit de votre attitude face aux échecs, ou plutôt face à la possibilité de se tromper.
Il n’y a pas d’innovation sans échec ! Personne n’a jamais réussi du premier coup à inventer un truc génial ou à transformer sa vie sans se tromper.
On ne compte plus les exemples de succès qui ont fini par émerger après des dizaines voire des centaines de tentatives infructueuses.
Allons voir du côté de Edison : “Je n’ai pas échoué. J’ai simplement trouvé 10.000 solutions qui ne fonctionnent pas”
Regardons David Bowie et l’incroyable flop commercial de son premier album, en 1967.
Ou encore, Steve Jobs, et son parcours hiératique : renvoyé de sa propre entreprise, décrédibilisé par des projets infructueux, il a fini par changer notre monde (si, quand même !).
L’intelligence collective, c’est la même chose. Si vous n’êtes pas prêt.e à accueillir les regards cyniques des gens dubitatifs lorsque vous dégainez vos post-it et proposez un atelier collaboratif, alors vous n’êtes pas prêt.e … tout court.
Et donc … Il faut vous préparer.
Une fois cet état d’esprit acquis, vous serez plus fort.e. Vous pourrez alors motiver et embarquer tout le monde avec vous.
Chacun a sa référence préférée sur le sujet de la culture de l’échec. La mienne est le livre génialissime de Charles Pépin, Les vertus de l’échec. Une lecture que je vous conseille très chaleureusement pour travailler sur votre peur de vous lancer.
Alors, avoir le mindset du manager facilitateur, en résumé ?
L’état d’esprit du manager qui souhaite travailler en intelligence collective avec son équipe repose sur 3 idées :
- Développer sa confiance en soi
- Trouver le vrai sens profond de ses actions
- Savoir apprendre de ses échecs et lâcher-prise face à la possibilité de se tromper
Envie d’en savoir plus ? Nous en parlons sur Youtube dans nos vidéos, et sur LinkedIn avec nos publications régulières.
Suivons-nous 🙂