Confucius a dit : J’entends et j’oublie, je vois et je retiens, je fais et je comprends. En effet, en moyenne, on retient 10% de ce que l’on entend, 20% de ce que l’on lit, et 80% de ce que l’on voit. De plus, 65% des individus ont une mémoire visuelle. Face à cette constatation, de nombreuses méthodes de facilitation visuelle ont émergé, comme la facilitation graphique, le scribing ou encore le sketchnote. Mais au fait, de quoi s’agit-il ? Comment s’en servir au quotidien
La facilitation graphique, la discipline mère
Qu’est-ce que c’est ?
C’est une méthode qui utilise des phrases courtes pour synthétiser les idées. L’objectif : renforcer l’impact et la compréhension. Elle favorise les échanges et les réflexions sur une base visuelle commune. A l’inverse de l’illustration, ce travail s’inscrit dans une dynamique collective. La facilitation graphique se combine efficacement à toutes les méthodes de facilitation de groupe, d’agilité, co-développement ou autres concepts d’animation d’intelligence collective.
Pourquoi faire ?
La facilitation graphique permet de produire des gabarits qui aideront au bon déroulé des réunions, en évitant les digressions chronophages. Elle mettra en scène les outils ou méthodes choisis pour résoudre vos problèmes opérationnels. Le résultat ? Des fresques obtenues par l’intelligence collective du groupe. Cette méthode vous aidera à visualiser des projets ou concept complexes et la mémorisation en sera améliorée. Le livrable est souvent produit en direct sous forme de fresque et parfois retravaillé en atelier. Il pourra être le départ d’une feuille de route annuelle. Affiché dans vos couloirs il mettre en avant par exemple les valeurs ou les visions de l’entreprise.
Des exemples d’utilisation ?
- Avoir des compte-rendus visuels en fin de réunions, validés et co-construits (ils seront lus contrairement au compte rendus écrits !)
- Modéliser les valeurs de l’entreprise.
- Faire des points mi-année, clairs et concis pour les participants.
- Avoir des trames pour recueillir les échanges d’un World Café et sa conclusion.
- Accompagner les échanges et la conclusion des serious games.
- ….
Les méthodes de facilitation graphique les plus développées sont le scribing, et le sketchnote
Le scribing, capture d’idées en direct
Qu’est-ce que c’est ?
Le scribing s’apparente plus à la traduction d’un discours en visuels. Des phrases courtes, des métaphores visuelles, pas de mots clés qui empêchent de se souvenir du contexte. Le scribeur prend des notes visuelles et synthétiques d’un événement en direct, que tout le monde peut voir.
Pourquoi faire ?
Tous les participants à l’événement voient évoluer un compte rendu en temps réel, en même temps que la journée se déroule, et les points clés sont plus facilement mis en avant.
Des exemples ?
Lors d’une conférence, le scribeur peut dessiner une fresque des événements, contenant les principales idées, afin de favoriser les échanges et la simplification de parties complexes. Il restera un livrable visuel beaucoup plus impactant qu’un rapport écrit.
Le sketchnote, la meilleure des prises de notes
Qu’est-ce que c’est ?
C’est la version personnelle du scribing. Ce sont des notes classiques, mais formulées également en dessins, images, phrases courtes et en mots clés. Cette prise de notes un peu particulière permet de mieux comprendre, mieux retenir, et mieux agencer les différentes idées que vous voulez garder.
Pourquoi faire ?
Le visuel permet de mettre en avant les parties les plus importantes, là où la simple écriture ne le différencie pas. Cette technique oblige à travailler sur son écoute active et à synthétiser ce que l’on comprend. Il est possible de prendre des notes dans sa langue maternelle et de penser à autre chose… Le sketchnoting ne le permet pas car il faut être en écoute active pour être capable de synthétiser! L’intérêt de sketchnoter ces cours ou pendant une réunion est évident !
Des exemples d’utilisation ?
- Faire des fiches de révision visuelles pour un examen.
- Prendre des notes pendant des conférences.
Vous y voyez un peu plus clair ?