Le management visuel vient de la culture anglo-saxonne et il est issu du Lean Management, utilisé dans les années 50 dans les usines Toyota. Dans les années 70, c’est au tour de Tony Buzan de modéliser le mind mapping et à David Sibbet de proposer les premières façons de modéliser des process de travail collaboratif. Les bases de la facilitation graphique sont posées et sont en anglais.
C’est la raison pour laquelle tous les termes utilisés sont anglais et ne sont pas forcement traduits de la même manière en France où ces pratiques sont encore en plein développement. On les confond souvent avec des pratiques artistiques. J’ai d’ailleurs eu une formation en école d’art, sans avoir le moindre module en facilitation graphique… c’est la raison pour laquelle je peux affirmer qu’il n’est pas nécessaire de savoir dessiner pour utiliser les méthodes et les outils visuels en entreprise!
Le management visuel dont la facilitation graphique est issue, est une méthodologie de visualisation. Elle utilise des phrases, très courtes avec très peu de mots clés. Un amoncellement de mots clés ne nous éclairent pas sur le contexte et la signification exacte des idées. Des symboles, des dessins très simples et des phrases courtes, modélisées ensemble en grand format, nous donne une vision globale d’un projet, la vision macro et micro en même temps. Avoir la possibilité en un coup d’oeil de comprendre où l’on doit aller, nous donne la possibilité d’y arriver. C’est vraiment l’idée que sans compréhension d’un projet, il ne peut pas y avoir d’adhésion ou de motivation. Notre cerveau est avide d’images et il retient ( de 5 à 10 fois selon les chapelles…) plus d’informations visuelles qu’orales. Ce qui permet de réduire les temps de réunions et de favoriser le passage à l’action.
Suivant les situations, on utilise des méthodes différentes, voici quelques exemples :
- Si l’on veut prendre des notes personnelles pendant une conférence ou une réunion dont on ne sait rien, on utilise les #sketchnotes (croquis notes pour les canadiens) On travaille son écoute active, et on note de manière synthétique ce que l’on comprend, agrémenté de petits dessins. Mémorisation garantie!
- Si l’on veut faire un compte rendu visuel, pour un groupe présent on utilise le #Scribing. C’est une prise de note live avec un sujet qui nous a été communiqué par le client pour préparé notre base graphique et comprendre le jargon interne.
- S’il faut accompagner visuellement un process de travail ( réunion Vision, Stratégie, etc…), on collabore avec un facilitateur et on se met d’accord sur le livrable attendu par le client.
- Si les clients ont besoin de posters de récolte pour des réunions visuelles sans nous, mais pour leurs pratiques quotidiennes, cela fait partie des travaux visuels qui peuvent se faire en atelier avec remise numérique pour impression au besoin par le client.
- Si un ville ou une organisation a besoin de communiquer sur l’avancement d’un projet, c’est également tout un travail d’atelier pour s’intégrer à un scénographie. Il faut modéliser et expliquer le plus simplement possible des idées qui seront imprimées sur différents supports et formats pour un affichage intérieur ou extérieur.
Les avantages de l’utilisation des différentes méthodes de facilitation graphique:
- Avoir une vision claire de son activité, ses objectifs, sa stratégie, ses valeurs ou son histoire…
- Avoir une vision claire des activités de chaque équipe, composante de la dimension collective du travail.
- Identifier les causes d’écarts entre les théories de départ et la mise en œuvre
- Accompagner les process et rendre visibles toutes les interconnexions nécessaires à l’émergence de l’intelligence collective
- Remettre le Feed-back continuel au gout du jour pour un management plus harmonieux
- Avoir un compte rendu visuel plus impactant qu’un rapport écrit que personne ne lira…
Sans oublier que la mixité apporte de la richesse…
N’hésitez pas à mélanger les méthodes pour une adaptation créative optimale à un monde des affaires complexes et en évolution constante.
Mélangez les méthodes agiles, les différentes méthodes de cartographie de l’information comme le Mind Mapping, les méthodes japonaises comme le Kanban… Mettez en place des Obeya (salle de créativité) … Ce sont autant d’outils et de méthodes visuelles qui mettrons les équipes dans une dynamique collaborative.
Je milite au quotidien pour la démocratisation des techniques de facilitation graphique en entreprise grâce à l’aide d’un nombre de plus en plus élevé, d’utilisateurs, de passionnés et de clients motivés qui sont des relais sur le terrain.
C’est l’union de nos forces sur l’accompagnement des projets, qui crée de la valeur.
Et je remercie chaleureusement mes clients qui acceptent les processus de co-construction pour developper nos capacités ensemble. Travailler avec des méthodes de Facilitation Graphique dans une organisation apprenante et le plus enthousiasmant des quotidiens professionnels!